vendredi 3 décembre 2010

Rhétorique irakienne.

Mes chers compatriotes !

«  Ce jour est historique pour notre ville, notre Etat, notre peuple. La République, la démocratie, la liberté ont aujourd'hui brisé le joug d'hommes sans foi ni loi qui détruisaient les espoirs d'une nation entière.
Il est temps de barrer la route à l'ignominie, la violence et l'infamie qui ont conduit inexorablement, inlassablement depuis vingt ans aux atrocités que nous connaissons. Ces atrocités elles n'existeront plus à partir d'aujourd'hui.
Considérons cette date comme le D-Day de notre lutte pour l'expansion des droits de l'homme. Ce que nous démontrons au pays, au monde mais surtout à nos adversaires c'est que nous sommes forts et que la force est intransigeante. La force est intransigeante d'autant plus qu'elle est mue par la vérité, la croyance en un avenir meilleur et par la certitude que grâce à nous tous, à notre effort commun, nos enfants vivront dans un monde plus sûr.
La bataille qu'a menée nos forces armées ( parachutistes, fusilleurs et police) hier et aujourd'hui est la preuve que nous sommes puissants, que notre Etat ne se laissera pas marcher dessus par des chefs illégitimes qui ne fondent leur pouvoir que sur l'oppression.
La guerre que nous entreprenons sera sûrement couteuse et éprouvante sur le moment mais les bénéfices de demain ne vaudront-ils pas au centuple le sacrifice d'aujourd'hui ?
Quand je vois le magnifique drapeau de notre pays flotter en haut de la colline, sur le toit du palais que s'étaient construits ces chefs de guerre grâce à l'argent sale, détourné de vos poches et des caisses de l'Etat, je ne peux m'empêcher d'y voir l'image d'un futur doré pour nous tous.

Que Dieu vous protège. Vive la démocratie! Vive la République! »


Ce discours est fictif ou peut être celui de Sérgio Cabral ( Gouverneur de Rio) cette semaine ou de George.W.Bush. En 2003.




3 commentaires:

  1. c'est pas une bonne chose, la guerre anti-cartels ? j'y connais rien, hein.

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  2. C'est surement nécessaire, autant que de faire tomber la dictature de Saddam... Je fais pas de bilan, juste la rhétorique est vraiment semblable, ça m'a marqué. Si je devais émettre un jugement je dirais qu'en Irak comme à Rio ce qui cloche c'est la corruption, la pauvreté, les inégalités.
    Les tanks et les militaires seulement ça ne marchera pas.

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  3. C'est plus la manière qui dérange, envoyer les tanks de l'armée, on a trouvé plus subtil. Un article qui résume bien la situation, je trouve
    http://www.courrierinternational.com/article/2010/11/30/dans-les-favelas-une-guerre-sans-vainqueur

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