mardi 28 septembre 2010

Leçon 3 : gare aux pirates !

Lorsque tu es français à Rio , gare aux pirates! Il y avait cette fille de petite taille, d'une apparence quelconque enfin... elle avait un pansement sur l'oeil. Ce fut donc Jack Sparrow. Il lui manquait plus que la barbichette ( quoique !) et le perroquet.
Je ne me rappelle plus si Jack Sparrow à un crochet en tout cas je peux vous assurer que je me suis fait harponner, aborder et dévaliser. A l'abordage cria-t-elle ! J'étais désarmé, faible je lui ai donc ouvert les portes de ma salle au trésor.

Qui dit soirée Brésilienne dit soirée alcolisée. Dans un appartement luxueux gentiment offert à de vieux flibustiers comme nous par une fille inconnue , Marin ( prénom parfait lorsqu'on parle de pirate) et moi avons dansé la samba ou quelque chose qui y ressemble.
Ah oui ! J'oubliais , il y avait Jack Sparrow là-bas. Nous étions dans un repère de pirates en réalité.
S’enchaine une boite dont le nom m'échappe. En tout cas je me suis retrouvé à danser avec Jack Sparrow de la samba car il est brésilien croyez-moi. Voilà même qu'on rentre ensemble et promesse tenue de se revoir pour un barbecue géant. Ils savent définitivement s'amuser ces pirates , c'est pas le scorbut qui les arrête !
Le surlendemain nous sommes les premiers au « churrasco », c'est le nom qu'ils donnent à une bonne vieille grillade .On s'enfile des tonneaux de bière et je bois tellement que j'en oublie que Jack Sparrow doit venir ce soir. 
Alors quand elle passe la porte c'est la désillusion. Et vous savez quoi ? Elle avait enlevé son pansement. Fini Jack Sparrow ?Pas tout à fait...
Je discute , je bois , je navigue entre les groupes et d'un coup je me retrouve en tête-à-tête avec elle. Et là , elle réclame des tendresses et la clé de la salle au trésor. Sans pansement au début je me dis que je lui donnerai rien maintenant que c'est plus un pirate. Mais elle insiste et je sens que sa vraie nature remonte , c'est toujours un brigand des mers. J'obéis donc... Quoi ?! ça fait peur ces gens là !
Nous voilà sur le pas de la porte pour rentrer chez moi accompagné de Jack. Je vous passe l'entrée dans la salle au trésor et le pillage de mon butin. Ça va pas non !
Le lendemain matin c'est une fille qui est face à moi , bien loin de Jack Sparrow. Sacré tour de magie. Magie noire, c'est sûr. Parce que lorsque la fille insiste pour que je rencontre ses parents et me décrit comme l'homme de sa vie , si ce n'est pas un sort réussi!
Jack Sparrow tu m'as bien eu !  


        Jay-Z - Lucifer                                             Norah Jones - Chasing pirates
  

dimanche 26 septembre 2010

Eu quero paz e arroz


C'est marrant les premières impressions.

  • Vas-y mais t'es pas un touriste, assieds-toi devant. Tu vas voir, elles aiment le français les brésiliennes. Tiens d'ailleurs, comment on dit « mouiller son biscuit » en français? On dit biscuit aussi? Ah c'est la même chose! Hahaha!

  • Non mais il va falloir que tu te choisisses un club de foot à supporter, ici à Rio c'est inévitable. Moi? Flamengo. Allez, bienvenue.

  • Bonjour, j'appelle pour l'appartement? Oui alors il y a tout ce qu'il faut, mais bien sûr vous ne pouvez pas cuisiner, sauf pour des petits goûters.

« Sors un peu des livres et tu verras comme les brésiliens des soirées sont tous à la recherche de leur identité. Les gens avec qui j'ai parlé oscillaient entre les nostalgiques des 60's (où on contestait la dictature sans rien si ce n'est des percussions, une caméra, des gens tout nus sur une scène) ; et les gens plutôt optimistes qui voyaient bien que le « peuple » était en train de prendre en main son Brésil. »

Les gens ont cette idée reçue sur les favelas, quand ils voient le Brésil ils voient la samba et les favelas. Ca m'énerve! L'autre jour j'ai parlé avec un français qui m'a dit « On m'avait dit que toutes les brésiliennes étaient super belles, et c'est pas du tout vrai, je suis super déçu ». Quel gros con.

« Sors un peu des soirées et tu verras que les brésiliens des livres sont tous à la recherche de leur identité. Ca doit être drôlement compliqué cette histoire de racines, d'être coincés entre ces petits cons de colonisateurs portugais, les indigènes et les africains. Tous les auteurs sont obsédés par ce passé un peu flou et comment c'est compliqué de créer une nation, un peuple, un Brésil. »

  • Moi je serais vous je n'irais pas dans une favela à moins d'avoir une bonne raison pour y aller qui ne soit pas « observer la misère ». J'ai été une fois dans un baile funk et sincèrement j'en ai eu froid dans le dos. Tu arrives en bas de la favela, tu vois les flics corrompus qui gardent l'entrée, qui ont été payés pour surveiller. Tu montes, et là tu vois les trafiquants qui tirent en l'air, qui sont drogués. J'y suis resté 3 minutes.

  • Je ne cautionne pas tout ce que Lula a fait, mais c'est vrai que depuis un certain temps, j'ai l'impression, pas qu'on puisse faire plus de choses, parce que ceux qui sont dans la merde sont toujours dans la merde, mais que maintenant on a conscience que si on veut, on peut faire des choses. Que si on veut sortir de là, et ben peut-être qu'on nous aidera. En tout cas moi j'ai cette impression. Pas toi?

A propos, on m'a dit que si le football était à tel point aimé dans ce pays (« ah bon, le football n'a pas été inventé au Brésil? T'es sûr? ») c'est que c'était le seul endroit où on respectait les règles.

Pour me faire pardonner d'un premier message un peu bizarre, une musique plutôt chouette :

http://www.youtube.com/watch?v=HRFw5u5wR4c - Roda viva, de Chico Buarque

Leçon 1 : « Pescador de Ilusões »


Je livre ici de manière brute mes première impressions : pays de contrastes , richesse ostentatoire , occidentalisation extrême , pauvreté et déchéance misérable.
Nature luxuriante , palmiers gigantesque , pays fleuri et fruité.
Amabilité , convivialité des habitants. Une beauté particulière chez les femmes entre attirance véritable et sensualité entretenue par l'imaginaire européen.
Le premier graffiti ,aperçu sur un mur des favelas qui longe l'autoroute , décrit les brésiliens comme des « pêcheurs d'illusions »( pescadores de ilusões). Je pense que moi-même , je viens de pécher une énorme illusion , qui sera peut-être déconstruite par la suite, mais peu importe. Ma prise est un énorme espoir de découverte de nouveau , de différent. Quelle belle prise pour un néophyte !

Le Brésil s'écoute aussi :   Moro no Brasil - Farofa Carioca


vendredi 24 septembre 2010

As we enter... in Rio

Pourquoi ce blog ?

Parce qu'on avait envie.
Parce que je m'aime , je vous aime , tu m'aimes ,  on s'aime.
Parce qu'on aime lire, écrire, écouter, voir et sentir.
Parce qu'on est plus West Coast qu'East Coast ( Oui, c'est vrai on est aussi sur la East Coast. )
Parce que Chico.
Parce que Rio.
Parce qu'il y a qu'un seul comique, le comique de répétition et... le comique de répétition.
Parce qu'il y a qu'un seul comique, le comique de répétition et... le comique de répétition.
Parce qu'il y a qu'un seul comique, le comique de répétition et... le comique de répétition.
Parce que ça le fait d'avoir un blog sur Rio. Surtout quand il ne s'appelle pas "Rio ne réponds plus" et "Si tu vas à Rio".
Parce qu'on donne des nouvelles sans écrire des longs messages inbox.
Parce que c'était le bon vieux temps les skyblogs.

Parce qu'il y a qu'un seul comique de répétition et... le comique de répétition.