dimanche 26 septembre 2010

Eu quero paz e arroz


C'est marrant les premières impressions.

  • Vas-y mais t'es pas un touriste, assieds-toi devant. Tu vas voir, elles aiment le français les brésiliennes. Tiens d'ailleurs, comment on dit « mouiller son biscuit » en français? On dit biscuit aussi? Ah c'est la même chose! Hahaha!

  • Non mais il va falloir que tu te choisisses un club de foot à supporter, ici à Rio c'est inévitable. Moi? Flamengo. Allez, bienvenue.

  • Bonjour, j'appelle pour l'appartement? Oui alors il y a tout ce qu'il faut, mais bien sûr vous ne pouvez pas cuisiner, sauf pour des petits goûters.

« Sors un peu des livres et tu verras comme les brésiliens des soirées sont tous à la recherche de leur identité. Les gens avec qui j'ai parlé oscillaient entre les nostalgiques des 60's (où on contestait la dictature sans rien si ce n'est des percussions, une caméra, des gens tout nus sur une scène) ; et les gens plutôt optimistes qui voyaient bien que le « peuple » était en train de prendre en main son Brésil. »

Les gens ont cette idée reçue sur les favelas, quand ils voient le Brésil ils voient la samba et les favelas. Ca m'énerve! L'autre jour j'ai parlé avec un français qui m'a dit « On m'avait dit que toutes les brésiliennes étaient super belles, et c'est pas du tout vrai, je suis super déçu ». Quel gros con.

« Sors un peu des soirées et tu verras que les brésiliens des livres sont tous à la recherche de leur identité. Ca doit être drôlement compliqué cette histoire de racines, d'être coincés entre ces petits cons de colonisateurs portugais, les indigènes et les africains. Tous les auteurs sont obsédés par ce passé un peu flou et comment c'est compliqué de créer une nation, un peuple, un Brésil. »

  • Moi je serais vous je n'irais pas dans une favela à moins d'avoir une bonne raison pour y aller qui ne soit pas « observer la misère ». J'ai été une fois dans un baile funk et sincèrement j'en ai eu froid dans le dos. Tu arrives en bas de la favela, tu vois les flics corrompus qui gardent l'entrée, qui ont été payés pour surveiller. Tu montes, et là tu vois les trafiquants qui tirent en l'air, qui sont drogués. J'y suis resté 3 minutes.

  • Je ne cautionne pas tout ce que Lula a fait, mais c'est vrai que depuis un certain temps, j'ai l'impression, pas qu'on puisse faire plus de choses, parce que ceux qui sont dans la merde sont toujours dans la merde, mais que maintenant on a conscience que si on veut, on peut faire des choses. Que si on veut sortir de là, et ben peut-être qu'on nous aidera. En tout cas moi j'ai cette impression. Pas toi?

A propos, on m'a dit que si le football était à tel point aimé dans ce pays (« ah bon, le football n'a pas été inventé au Brésil? T'es sûr? ») c'est que c'était le seul endroit où on respectait les règles.

Pour me faire pardonner d'un premier message un peu bizarre, une musique plutôt chouette :

http://www.youtube.com/watch?v=HRFw5u5wR4c - Roda viva, de Chico Buarque

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