samedi 20 novembre 2010

Copacabana : jour de plage

 Jeune brésilien bodybuildé lorsque le soleil est revenu ( applaudissement général) après un court moment nuageux :
"Jesus fez aparecer o sol. Puta que o pariu ! "  ( Jésus a fait apparaître le soleil. Sa mère la pute).





          Dans l'ascenseur lent de mon immeuble j'imagine l'effervescence de la rue d'en bas, la foule d'affamés se ruant sur les salgados du coin, les pâtisseries de l'autre coin et les churros du vendeur ambulant.
Chaleur étouffante, tout le monde sourit même ce travailleur qui transporte des bidons d'eau sur son triporteur. Le temps de marcher une centaine de mètres, me voilà sur l'avenida Atlântica. Elle prend tout son sens ce samedi où il faut zigzaguer entre les longboard et les vélos qui squattent cette route toujours bondée où les vans et les bus font normalement la loi.
Je me faufile entre les serviettes et trouve une minuscule place entre les deux familles des favelas qui jouent aux cartes et s'engueulent pour savoir quel gosse va pouvoir utiliser l'unique bodyboard défoncé.
Je n'entends pas un mot de leur conversation, le bruit des enceintes du tournoi de foot international d'à côté m'en empêche. Pour ce tournoi ils ont installé un pont au-dessus de la route pour relier la terrasse du Copacabana Palace aux tribunes du "Soccerex Football Festival".

Aujourd'hui tous les cariocas se sont retrouvés pour participer au rituel de l'après-midi plage. Les pauvres ramasseurs d'aluminium, les riches dandys qui sirotent sur des chaises longues et les familles métissées descendus du morro.  Peu nombreux sont les étrangers, le samedi d'été le brésilien reprend ses droits.
Parfois il y a des soubresauts qui pertubent ce calme d'un après-midi à 35 degrés. Les vendeurs de sandwichs    t'interpellent : "Hey Pschhhhh! Hey Pschhhhh! 4 reais sanduíche e coca. Beleza ?  ".
Il est relayé par ce gosse qui crie et me fait rire lorsqu'il passe et repasse en courant entre les chaises des pachas qui perdent leur sourire. Sa mère lui crie dessus, lui rigole, je regarde la famille un grand sourire sur la face et on se met tous à rire.
Ici sur Copa tout le monde se rejoint, se drague, se contemple, s'épie et se dit implicitement : " à toute à l'heure à Lapa ou peut-être à Samedi prochain".

Du son made in Brazil : Mc Marcinho - Glamurosa ( du Baile Funk la musique à la mode ici. )

 Seu Jorge - Tive Razão

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