mercredi 13 octobre 2010

J'ai retrouvé le vrai Rio


                  Aujourd'hui j'ai retrouvé le Rio que j'aimais celui qui me fait sentir homme accompli. Avec mon éternel compagnon de vadrouille Lucas, nous avons senti le pouls de la ville. Nous avons parcouru les artères de la cité. Rio a dévoilé son cœur , je lui est ouvert le mien en retour.
Depuis quelques semaines j'étais tombé dans une lassitude profonde. Je jonglais entre débauches répétitives , trajets ennuyeux et rythme scolaire agencé. Il me manquait autre chose. Il y avait bien mes lectures et mes films mais ça ne comblait pas le vide de la curiosité. La découverte s'était arrêté, je ne me sentais pas bien , je suffoquais de trop peu savoir.
Aujourd'hui c'était la fin de cette période sans intérêt. Débarqué dans une station ferroviaire poussiéreuse coincée entre un échangeur routier et la mer j'ai senti du nouveau. J'avais enfin quitté l'apparat et le surfait de la zone sud. En quelques secondes je m'imprégnais d'une atmosphère aux antipodes des façades maquillées des femmes et des immeubles à grand succès. Ouf ! Je sortais de ce monde pathétique de l'apparence et du bling-bling.
Pendant que j'attendais Lucas, quelques minutes m'ont suffit pour comprendre que c'était ce Rio , celui des premiers jours , celui qui me faisait vibrer , me sentir homme à la merci des émotions qui m'entourait . Ces rues , ces monuments , ces buildings , ce va-et-vient continu d'individus en costume ou en haillons qui me faisait sentir quelconque au milieu de cette gigantesque marmite sociale .Une déflagration d'émotions au milieu du brouhaha des bus , des gens , du monde!
Les visites gratuites , et c'est important , de la « casa França-Brasil » , du « centro cultural banco do Brasil » et de l'Eglise da Candelaria m'ont confortées dans l'idée que la ville bouillonne. Tous ces lieux de culture portent la marque carioca , la marque brésilienne , ce sont des colosses aux pieds d'argile. La puissance de la faiblesse.
Parcourir les rues fourmillantes du centre-ville et des quartiers délaissés , délabrés de Gloria et Catete m'a fait comprendre que j'aimais cette ville parce qu'elle se dévoilait différemment à chaque coin de rue, mais elle se dévoilait toujours sincèrement.
Il y a deux Rio , l'aseptisé , le fade , celui des cartes postales; et l'authentique , le décrépi , l'humain.
C'est une leçon d'humanité que j'ai reçu aujourd'hui et ça fait du bien.



Herbie Hancock- Tempo de Amor                          Atmosphere - To all my friends




1 commentaire:

  1. "(...)j'aimais cette ville parce qu'elle se dévoilait différemment à chaque coin de rue, mais elle se dévoilait toujours sincèrement." - Là,mon cher amie, t´as devoilé mon coeur et les raisons qui me font aimer être carioca de corps et d´esprit. =) Sauf pour les yeux. Les yeux, je prefère les considérer étrangers - avec un regard d´hors - comme celui à toi. C´est comme si parfois je n´appartenais pas à cet endroit et je voulais me sentir en faisant partie pour la premier fois, tandis que seulment un nouveau arrivé peu vivre ce sentiment d´amour pour une ville incconue. (Voilá une des origines des citoyens du monde, non?).
    Et tu sais, pas fois j´ai la prétension de penser que le monde entier pourrait se retouver et se voir à Rio - ce mélange étnique de couleurs,sons et odeurs emballés là où les contrastes se touchent au (des)compasse d´un samba-canção.
    T´as fait une belle portrait de la ville - vraiment! ^^
    (Ne regardes pas mes fautes d´ortographe!).
    À plus!
    Ahh - J´ai de la farofa/farinha de Goiânia pour te rendre aussi!
    Bises!

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